La priorité du social.

Publié le par Jacques Jakubowicz

Roland-Weyl.jpgContribution de Maître Roland Weyl, avocat au cabinet Weyl et Porcheron.

 

« L’heure est à la « rigueur », au démantèlement de tout ce qui a un caractère « social » :la santé, le logement, la rémunération du travail, le repos, l’éducation ......

Le social est ce qui coûte au lieu de rapporter. Cela ne peut donc être qu’un supplément d’âme, une charité, la distribution des miettes du repas des nantis. C’est pourquoi on ne peut assurer ce volet « social » qu’une fois payée la dette, c’est-à-dire les créanciers, c’est-à-dire le profit, qui est le moteur de la société, le social n’étant que ce qui reste disponible. Pétain a bien dit sous l’occupation : « l’esprit de jouissance l’a emporté sur l’esprit de sacrifice » : il remettait en ordre ce que le Front Populaire avait mis en désordre, inspirant cette célèbre formule « plutôt Hitler que le Front Populaire. »

La question est donc fondamentale de savoir si le profit privé doit avoir priorité sur le social et si le social ne doit être satisfait que quand le profit privé est servi ou le contraire.

Or la tragique expérience issue des pages noires de 1914 à 1945 a produit dans la conscience universelle un renversement des valeurs, qui a donné d’abord la Charte des Nations Unies, mettant la société internationale sous la souveraineté des peuples et leur droit à la libre disposition et à la maîtrise de leurs affaires, puis à l’ONU sous l’influence commune et alors majoritaire des pays socialistes et du Sud, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et les deux Pactes de 1966 sur les Droits Civils et Politiques et sur les Droits Economiques Sociaux et Culturels.

Et ce Pacte comporte un article 11 aux termes duquel « Les Etats signataires reconnaissent le droit de chaque personne et de sa famille à un niveau de vie suffisant comportant nourriture vêtement et logement et à une amélioration constante de ses conditions de vie », un article 12 proclamant et un article 2 aux termes duquel les Etats Signataires s’engagent à assurer la jouissance et l’exercice de ces droits.

Cela signifie que la priorité doit être donnée aux besoins sociaux. »

 

Pensez-y au moment de choisir le meilleur candidat à la présidentielle. Le social, c’est : de bons salaires générateurs de croissance de consommation et d’emploi, ce sont des logements sociaux en nombres suffisants et accessibles à tous, c’est un système de soins et des hôpitaux publics de qualité où chacun peut se soigner quels que soient ses revenus.

Ce social là, le front de gauche le nomme : « l’Humain d’abord ». et il est le seul à le proposer aussi clairement.

Publié dans coup de coeur

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