Coup de pompe, mais pas pour tout le monde!

Publié le par Jacques Jakubowicz

Ces dix dernières années, le cours moyen du baril de pétrole a progressé de 244 %.
Il est en passe d’atteindre les 100 dollars du baril, chose encore impensable il ya quelques mois.

Le prix de l’essence à la pompe s’envole et les spécialistes se succèdent sur les plateaux télé pour nous annoncer que ce n’est pas près de changer.

Quelles solutions pour faire face à ce nouveau crash énergétique ?

Développer les énergies de substitution avec le souci de préserver l’environnement ?
Développer les transports en commun ?
Changer nos modes de vie ?

Tout ces pistes sont assurément les réponses à travailler pour demain, mais dans l’immédiat ?
Doit-on se contenter de subir ces attaques quotidiennes sur le pouvoir d’achat ? Travailler plus pour espérer peut-être un jour gagner plus ?

La ministre de l’économie a trouvé la solution : vous n’avez qu’à prendre un vélo !
Merci Madame Lagarde et puis en suivant ce raisonnement on peut aussi s’éclairer à la bougie pour prévenir les hausses d’électricité que la privatisation d’EDF ne va pas manquer de produire.

Pour alimenter la contradiction à notre ministre très Sarkozienne, voici deux autres mesures dont elle pourrait s’inspirer.

Total vient de boucler une nouvelle année record du fait de l'envolée des cours de l'or noir : un chiffre d'affaires de près de 154 milliards d'euros (+12%) et surtout plus de 12,5 milliards d'euros de profits. Soit une progression de 5% sur un an. Soit encore le plus gros bénéfice net de l'histoire du capitalisme français. On est toutefois encore loin du champion américain et mondial Exxon Mobil qui a frôlé, lui, les 40 milliards de dollars.

Une taxation solidaire de ces profits permettrait sans aucun doute d’abaisser le prix à la pompe pour les usagers sans mettre en péril cette multinationale.

Le gouvernement pourrait, s’il le voulait, agir sur la TIPP (Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers) en la rendant « flottante » comme elle le fût dans le passé, lorsque la gauche était au pouvoir, afin de moduler le prix de l’essence à la pompe en fonction des hausses ou des baisses du prix du baril.

Mais on a bien compris le fil conducteur de la politique de Sarkozy : faire toujours payer les mêmes en les culpabilisant et en les opposant entre eux. Tout cela n’aura qu’un temps et le mécontentement gronde…

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en parlant de coup de pompe a demain Jacques
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